01/11/2011

Dans la cabane de Jacob...


Aujourd'hui, réveil à 7h du matin. Le programme de la matinée se concentre autour de 3 villages près de Xela. Pour commemcer, on s'arrête dans le petit village de San Andrés Xecul, pour voir la très originale église du même nom à la façade très colorée. C'est la photo de mon guide Lonely Planet ! Bah ça y est, j'y suis ! La façade est décorée d'anges, de vignes, d'animaux, de saints. C'est l'exemple typique du syncrétisme latino-américain : une église catholique empreinte de traditions indiennes - c'est un peu un métissage religieux quoi ! Le village est calme, il est encore tôt mais on croise les habitants quand même.

Les gens sont tous très polis, ils marchent tranquillement et disent systématiquement bonjour quand ils nous croisent dans les rues. On continue ensuite par une étape assez étrange, c'est le moins que l'on puisse dire...

Nous allons à la rencontre de MAXIMÓN. Comment vous expliquer cette rencontre des plus atypiques...? Euh... commençons par le début. Maximón, que l'on appelle aussi San Simon, est une divinité qui est vénérée dans toute la région des Hautes Terres. Une divinité qui peut prendre différentes formes : dans notre cas, il s'agit d'une statue (à taille humaine), assise sur une chaise, et habillée comme un homme (pantalon, veste, santiags, chapeau, et il porte même des cops !). Il peut être représenté par une statue beaucoup plus petite, ou juste par une caisse en bois (si si, je vous jure). Je vous dis ça parce qu'il y a plusieurs représentations de Maximón au Guatemala. Cette divinité n'est ni bonne, ni mauvaise (ni ying, ni yang...), elle peut aussi bien faire le bonheur que le malheur. C'est en fait une sorte de mix entre catholicisme (une fois de plus), croyances locales, et tout un tas de choses sorties de nulle part.

Comment rendre hommage à Maximón ? En lui offrant de l'alcool et des cigarettes, par exemple. D'ailleurs, il a généralement une cigarette fumante à la bouche. Après on peut lui demander de nous donner un petit coup de main dans la vie de tous les jours. En général, Maximón a sa propre chambre (remplie de tout un tas d'offrandes, de loupiotes, de guirlandes etc), et reste dans une famille un temps donné. La statue passe ensuite entre les mains d'une autre famille de la confrérie. 

Dans notre cas, à San Andrés Xecul, il n'y a plus de confrérie. Maximón reste donc ad vitam eternam dans la même famille qui est obligée d'en prendre la responsabilité. S'occuper de Maximón coûte cher  (car beaucoup d'offrandes), et en plus, on lui fête son anniversaire tous les 28 octobre... Mais bon, la famille est heureuse comme ça. Personnellement, il ne m'a pas l'air très sympa, avec sa cigarette et ses bouteilles d'alcool... Nous avons le droit de prendre une seule et unique photo, moyennant 10 Quetzales... Maximón, ou le nouveau businessman :) Le truc le plus bizarre dans l'histoire, c'est que la famille parle de lui à la 3ème personne du singulier... "Il décide qui viendra à son anniversaire", "Il décide quel groupe de musique il veut pour sa fête d'anniversaire"... euh... Oui... bien sûr, tout à fait oui... C'était une atmosphère à la Jacob dans Lost... flippante quoi.

Après ce tête-à-tête assez glauque, nous allons voir la 2ème petite église de San Andrés, qui ressemble beaucoup à la première, mais en plus petite. Puis on continue par le village de San Cristobal Totonicapan et son église blanche, pour terminer à Salcaja, où l'on découvre la toute première église d'Amérique centrale, datant des années 1520. Ambiance mystique pour cette journée, en quelque sorte ! :)















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