18/05/2012

African Tour...


Déjà nos villages s'éloignent
Quelques fantômes m'accompagnent
Y'aura des déserts, des montagnes
A traverser jusqu'à l'Espagne
Et après... Inch'allah

On a de mauvaises chaussures
L'argent cousu dans nos doublures
Les passeurs doivent nous attendre
Le peu qu'on a ils vont le prendre
Et après...

Est-ce que l'Europe est bien gardée ?
Je n'en sais rien
Est-ce que les douaniers sont armés ?
On verra bien
Si on me dit, c'est chacun chez soi
Moi je veux bien, sauf que chez moi
Sauf que chez moi y'a rien

Pas de salon, pas de cuisine
Les enfants mâchent des racines
Tout juste un carré de poussière
Un matelas jeté par terre
Au dessus... Inch'allah

Vous vous imaginez peut-être
Que j'ai fait tous ces kilomètres
Tout cet espoir, tout ce courage
Pour m'arrêter contre un grillage

Est-ce que l'Europe est bien gardée ?
Je n'en sais rien
Est-ce que les douaniers vont tirer ?
On verra bien
Si on me dit, c'est chacun chez soi
Moi je veux bien, sauf que chez moi
Sauf que chez moi y'a rien

Je n'en sais rien
On verra bien
Moi, je veux bien
Sauf que chez moi...

La moitié d'un échafaudage
J'en demande pas davantage
Un rien, une parole, un geste
Donnez-moi tout ce qu'il vous reste
Et après...
Je n'en sais rien

On verra bien
Moi, je veux bien
Sauf que chez moi...
Déjà nos villages s'éloignent...

(African Tour, Francis Cabrel)

***

Maman, je pense à toi, je t'écris
D'un trois étoiles à Cachan
Tu vois, faut pas que tu trembles ici
J'ai un toit et un peu d'argent

On vit là tous ensemble, on survit
On ne manque presque de rien
C'est pas l'enfer ni le paradis
D'être un Africain à Paris

Un peu en exil
Étranger dans votre ville
Je suis Africain à Paris

Sais-tu qu'ils nous ont promis des places ?
Mais c'est par la voie des airs
Elles ne sont pas en première classe
C'est un oiseau nommé charter

En attendant que l'oiseau s'envole
Des mains noires aux doigts de fée
Font tourner autour des casseroles
Un soleil au goût de mafé

Un peu en exil

Étranger dans votre ville

Je suis Africain à Paris

Et du dimanche au dimanche aussi
Je ne fais que travailler
Tu vois, j'en ai de la chance ici
J'aurai bientôt mes papiers

Maman, je sais que tu as l'habitude
De trop vite t'affoler
Surtout n'aie pas d'inquiétude
Si un hôtel a brûlé

Un peu en exil

Étranger dans votre ville

Je suis Africain à Paris

(Africain à Paris, Tiken Jah Fakoly)

***

Je sais bien que, rue d´Belleville,
Rien n´est fait pour moi,
Mais je suis dans une belle ville :
C´est déjà ça.
Si loin de mes antilopes,
Je marche tout bas.
Marcher dans une ville d´Europe,
C´est déjà ça.

Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève...
Oh, oh,
Rêver, c´est déjà ça, c´est déjà ça.

Y a un sac de plastique vert
Au bout de mon bras.
Dans mon sac vert, il y a de l´air :
C´est déjà ça.
Quand je danse en marchant
Dans ces djellabas,
Ça fait sourire les passants :
C´est déjà ça.

Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève...
Oh, oh,
Rêver, c´est déjà ça, c´est déjà ça,
C´est déjà ça, déjà ça.

Déjà...

Pour vouloir la belle musique,
Soudan, mon Soudan,
Pour un air démocratique,
On t´casse les dents.
Pour vouloir le monde parlé,
Soudan, mon Soudan,
Celui d´la parole échangée,
On t´casse les dents.

Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève...
Oh, oh,
Rêver, c´est déjà ça, c´est déjà ça.

Je suis assis rue d´Belleville
Au milieu d´une foule,
Et là, le temps, hémophile,
Coule.

Oh, oh, oh, et je rêve
Que Soudan, mon pays, soudain, se soulève...
Oh, oh,
Rêver, c´est déjà ça, c´est déjà ça.
Oh, oh, oh, et je rêve
Que soudain, mon pays, Soudan se soulève...
Oh, oh,
Rêver, c´est déjà ça, c´est déjà ça.

C´est... dé... jà... ça.

(C'est déjà ça, Alain Souchon)

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